Herman Lalèyè de retour
Comme certains grands noms de la musique d’ici et d’ailleurs, le fondateur et chef de l’orchestre "les Sympactics de Porto-Novo" revient sur la scène musicale avec ce qu’il convient d’appeler un best of. C’est un opus de sept (7) titres que l’artiste met sur le marché du disque pour signer son retour triomphal. Sur cet opus baptisé « Avocè » dédié aux adeptes du culte vodun, Herman LALEYE propose aux mélomanes quelques-uns de ces vieux succès. Entre autres titres, on peut citer "Ayimè vo nouwé", "Ado gbèmè", "Iriré Agbado" des chansons composées depuis près d’une quarante d’années. S’inspirant aussi de l’histoire, il chante aussi la femme africaine et l’esclavage. Herman LALEYE confie que c’est en 1992 qu’il a chanté le titre « Route de l’esclave » dont le texte lui avait été écrit par un professeur d’Histoire. C’était donc une façon pour lui de dénoncer non seulement la traite négrière mais aussi saisir l’opportunité pour encourager l’initiative de la valorisation de la route de l’esclave qui rappelait le parcours suivi par nos aïeux avant leur déportation vers l’Amérique. A travers le titre " Manatopé " qui veut dire "soutien" dans un dialecte congolais, il rend également hommage à ses autres collègues avec qui il continue de partager le micro : Sagbohan Danialou , Bobo la Fleur , Rico’s campos…pour ne citer que ceux-là. Herman LALEYE célèbre aussi d’une fort belle manière la culture béninoise. On constate que ce dernier est resté très attaché à la culture de sa ville natale Porto-Novo, et en tant que grand dignitaire du culte Egun-gun il ne pouvait s’empêcher de valoriser les rythmes « Gangan » et « Ogbon » sur cet album qui est un véritable chef d’œuvre musical. A l’écoute, le timbre vocal est resté le même avec une certaine virtuosité. L’album Avocè annonce de très nombreuses œuvres plus croustillantes a confié Herman LALEYE qui justifie surtout son retour par le fait que la musique béninoise aujourd’hui de touches particulières d’antan comme les siennes. hemann_laleye__photo_1